La 10ème édition du SIDO se tiendra les 18 et 19 septembre 2024 à Lyon – Cité Internationale

L’AI Act a été adopté par la Parlement européen en mars 2024. La question de son adoption et de sa mise en œuvre par la France reste entière. Des voix s’élèvent déjà, questionnant le caractère trop restrictif de ce règlement, qui pourrait être préjudiciable à la compétitivité des acteurs français et européens de l’intelligence artificielle. Le rapport de la Commission l’intelligence artificielle remis en mars dernier au Président de la République a recommandé un assouplissement du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), pour permettre un accès simplifié aux données, permettant ainsi l’émergence de solutions d’IA innovantes. Cette table ronde va faire le point sur la mise en œuvre de cette réglementation, et permettra d’échanger sur ses prochaines évolutions et amendements.

L’Internet des Objets (IoT) peut jouer un rôle crucial dans la réduction des consommations d’énergie. D’une part, en évitant les dépenses inutiles : c’est le cas par exemple pour les capteurs et les thermostats intelligents pouvant ajuster automatiquement la température et l’éclairage en fonction de l’occupation et des conditions environnementales. Mais aussi – enjeu majeur – par une meilleure utilisation de l’énergie dépensée. Des innovations existent dans ce domaine pour, par exemple, exploiter l’énergie des eaux usées ou la chaleur émise par les data center. Le radiateur connecté myEko, de la start-up nantaise Hestiia, s’inscrit dans ce cadre. Depuis plus d’un an, les ingénieurs et experts IoT de Smile sont aux côtés d’Hestiia dans l’industrialisation de cette solution en faveur de la réduction des consommations d’énergie et l’utilisation d’énergie jusqu’alors non valorisée. Découvrez lors de ce workshop comment l’IoT se met au service de la transition du secteur de l’énergie.

Aujourd’hui, le numérique représente 2,5% des émissions de gaz à effet de serre en France et engendre également 10% de la consommation électrique. Mais si les équipements numériques consomment de l’électricité pendant leur fonctionnement, c’est leur phase de fabrication qui impacte le plus l’environnement, représentant jusqu’à 80% de l’empreinte carbone globale. Ainsi, une pratique de sobriété numérique s’avère être le premier levier pour limiter notre empreinte numérique : prolonger la durée de vie des équipements, réduire la consommation, privilégier l’usage d’équipements reconditionnés… Mais il n’y aura pas d’usage sobre sans réseaux sobres. Autrement dit, nos usages sont étroitement liés à l’offre des services numériques. Sites internet, applications : l’heure est désormais à l’éco-conception. Loi AGEC, loi REEN, feuille de route de décarbonation du secteur du numérique (loi Climat et Résilience), Stratégie d’accélération Numérique écoresponsable du programme France 2030, directive européenne EcoDesign : encore peu coercitif, aujourd’hui axé sur la sensibilisation et l’incitation, le cadre législatif et réglementaire pourrait rapidement devenir plus contraignant. Il est temps de prendre les devants, car l’optimisation technologique est le plus souvent à portée de clic.

La directive NIS2 (Network and Information Security) est entrée en vigueur début 2023 et, d’ici octobre 2024, tous les États membres de l’Union européenne devront l’appliquer dans le cadre de leur législation nationale. Elle élargit considérablement le champ d’application de la directive NIS de 2016, s’adressant à un éventail beaucoup plus large d’industries (18 secteurs d’activités, 10 000 entités concernées en France, contre 300 auparavant), pour étendre et renforcer les exigences en matière de cybersécurité dans l’UE. Cela inclut la maîtrise des risques liés au tiers, la rationalisation des obligations de signalement et l’introduction d’exigences strictes en matière de mise en application. En d’autres termes, la directive NIS 2 impose à un grand nombre d’organisations de mettre en place un cadre complet de gestion des risques. En cas de non-conformité, le régulateur pourra alors imposer des sanctions administratives sévères et des mesures correctives. Pour s’y conformer les équipes devront mettre en place des flux de travaux et des technologies solides, rigoureux et auditables. Découvrez sur cette table ronde un aperçu clair des étapes à suivre pour aider les entreprises à se conformer efficacement à la directive NIS2.

La révolution des IA Génératives n’a pas encore eu lieu dans les PME. Selon la dernière étude de Bpifrance Le Lab, publiée en mars 2024, 72 % des dirigeants de TPE/PME n’utilisent pas ces outils, n’en trouvant pas l’usage. Et pour ceux qui explorent le potentiel de l’IA, cela reste encore cantonné aux fonctions supports. Rares sont ceux qui en ont dérivé un impact sur leur business model. Pourtant, entre une utilisation agile (pour encourager les salariés à s’y familiariser), formalisée (pour intégrer des usages de manière explicite) ou structurée (pour refondre des opérations métiers), les voies de l’IA qui s’ouvrent aux PME sont multiples. Pédagogie, identification des besoins et des usages, formation, mise en œuvre opérationnelle : comment accompagner les PME industrielles vers une appropriation des outils de l’IA, afin qu’elles ne prennent pas de retard et se créent des opportunités ?

En matière de cybersécurité des terminaux, l’importance croissante des systèmes EDR (Endpoint Detection and Response – qui intègrent le deep learning ou l’apprentissage automatique pour détecter les menaces – est toujours plus prégnante. Mais au-delà de la technologie EDR, les solutions MDR (Managed Detection and Response) – qui incluent une approche proactive de chasse aux menaces – contribuent à une protection informatique avancée. L’objectif de ce workshop est donc de vous offrir une compréhension globale de l’évolution et des avantages des technologies EDR et MDR, afin de renforcer la sécurité de vos systèmes. Découvrez comment ces outils essentiels peuvent transformer votre approche de la cybersécurité.

Selon une enquête des Échos, publiée fin avril, les pôles de compétitivité, créés en avril 2004, “ont drainé plus de 55 milliards d’euros en vingt ans, embarquant les PME dans plus de 28.000 projets collaboratifs de R&D labellisés depuis leur création”. Un véritable succès, qui rappelle que la France et ses territoires sont capables de soutenir les PME et ETI industrielles dans leurs projets d’innovation, que ce soit en termes d’accès à la recherche publique ou en matière de financement. De l’idée d’un produit à sa concrétisation puis à son industrialisation, le process est semé d’embuches. Il peut être difficile d’identifier les bons partenaires technologiques et financiers, parfois encore plus de les obtenir. Mais l’écosystème existe et continue de se développer. Que ce soit au niveau européen, national ou régional, les portes d’entrée sont multiples. Les ressources financières, humaines et technologiques aussi.

Vitesses de transmission de données ultra-rapides, latence minimale et connectivité massive à faible consommation d’énergie : la technologie 5G a ouvert de nouvelles perspectives pour l’industrie 4.0. Aujourd’hui, le déploiement de la 5G industrielle donne naissance à de nouvelles innovations au sein des usines. Et parmi les différentes typologies d’architectures existantes, la 5G hybride (Bouygues Telecom) permet de franchir une nouvelle étape dans l’accélération du déploiement des technologies de pointe pour le secteur industriel : Internet des objets (IoT), intelligence artificielle (IA) et machine learning, robotique autonome, métavers… Ainsi, la 5G hybride propose des débits nettement plus élevés à des coûts moindres que sa prédécesseuse et avec une latence quasi nulle et une meilleure couverture du réseau. Elle démocratise l’accès aux jumeaux numériques des usines, soit pour la logistique interne en optimisant ses flux, soit pour les lignes de production en apportant plus de flexibilité et de résilience tout en augmentant les opérateurs de celles-ci… La 5G industrielle permet aux entreprises de déployer des projets IoT de grande ampleur impliquant la connexion simultanée de plusieurs milliers d’objets connectés au réseau ou encore de faciliter l’utilisation des intelligences artificielles génératives. Un nouvel accélérateur de particules industrielles ?

La convergence de modèles massivement pré-entraînés, du cloud et de l’open source permet à l’intelligence artificielle générative de mettre ses modèles à la portée du plus grand nombre. D’après le cabinet de conseil américain Gartner, plus de 80% des entreprises se serviront des API et des modèles d’IA générative ou déploieront des applications dédiées dans des environnements de production d’ici à 2026, contre moins de 5% en 2023. Des applications qui peuvent rendre accessibles aux professionnels d’énormes sources d’informations internes et externes. Mais pour quels usages ? Aujourd’hui, alors que l’IA générative bouleverse le paysage de l’IA depuis deux ans, au point d’occulter quasiment l’IA dite “traditionnelle”, qu’en est-il réellement de son adoption par les entreprises ? Quelles démarches ont été initiées pour se familiariser avec la technologie de l’IA Gen, pour l’apprivoiser et l’adopter ?

Face aux défis croissants de la mondialisation et de la complexité logistique, la précision et l’efficacité sont cruciales. Solution innovante, la géolocalisation indoor révolutionne la digitalisation des chaînes de production, en permettant un suivi en temps réel des actifs, une optimisation des flux et une réduction des coûts. Découvrez concrètement comment cette technologie a transformé les opérations industrielles de l’entreprise SANTOS, fabricant français de matériel électrique pour les professionnels de la restauration et de l’hôtellerie, en lui permettant de tracker en temps réel plus de 600 palettes de pièces détachées.

Les systèmes électroniques autonomes se sont généralisés ces dernières années et apportent de nombreux services. Leur alimentation est une vraie problématique qui peut impacter le niveau des fonctionnalités apportées, leur utilisation, mais également tout leur cycle de vie. Solaire, thermique, vibration : quelles sont les solutions existantes pour s’affranchir des piles et batteries, très souvent utilisées, et pour réduire l’impact environnemental de ces systèmes ? De la conception de capteurs basse consommation à l’intégration de technologies de récupération d’énergie, en passant par l’optimisation des réseaux de communication pour minimiser la consommation d’énergie, cette table ronde va explorer les multiples facettes de l’alimentation renouvelable des capteurs IoT et leurs applications.

Les TPE/PME/ETI sont aujourd’hui les premières cibles des cyberattaques par ransomware (34%), devant les collectivités territoriales (24%) et les entreprises stratégiques (10%), selon les chiffres du Panorama de la Cybermenace 2023 publié en début d’année par l’ANSSI. Ce sont aussi les structures les moins préparées et les moins assurées contre les risques cyber. Un constat critique, alors que les attaques par ransomware ont augmenté de 30 % en 2023 ! Face à ces cyberattaques qui peuvent toucher tous les secteurs, mettre des usines à l’arrêt sur le temps long et entraîner des pertes d’exploitation colossales, pouvant mener à la cessation d’activité, les entreprises, même les plus petites, doivent prendre la menace au sérieux. Sensibilisation des employés, sécurisation des infrastructures, mise en place de mesures de sauvegarde robustes, contrat d’assurance face au risque cyber… De la prévention à la détection précoce, jusqu’aux méthodes de réparation (restauration des données et la remise en service des systèmes compromis…), mettez en place des stratégies de résilience efficaces.

Après des années d’industrie sans usine (fabless), la réindustrialisation est l’un des grands enjeux français et européens. Réussir cette réindustrialisation nous impose de nous appuyer sur nos forces, d’apporter des produits et des services différenciant à des coûts compétitifs. L’industrie dite « verte », qui a pour ambition de mettre en place des modèles plus vertueux en termes d’impact environnemental, peut permettre de répondre à cet enjeu. Au travers d’exemples très concrets, les intervenants de cette table ronde viendront partager les solutions possibles et les bonnes pratiques pour concilier développement durable et compétitivité.

L’émergence du design génératif, qui combine l’intelligence artificielle (IA) et les principes de conception assistée par ordinateur, a révolutionné les processus traditionnels de conception et d’ingénierie. De la création de formes complexes à l’optimisation de la performance et de la durabilité des produits, en passant par l’efficacité énergétique et la réduction des coûts de fabrication, le design génératif a étendu le champ des possibles, en permettant d’explorer rapidement un large éventail d’idées, de conceptions, de formes et de structures inaccessibles auparavant. Et si l’utilisation de l’IA et de l’apprentissage automatique est fondamentale, en permettant aux systèmes de s’adapter en fonction des données entrées, en rendant les conceptions plus efficaces et plus innovantes, l’aspect crucial du design génératif est l’interaction entre l’homme et la machine. Le rôle du designer ou de l’ingénieur reste central car il définit les paramètres, interprète les résultats, itère et réalise les choix créatifs finaux., Mais en exigeant de nouvelles compétences, comme la compréhension des principes de programmation et d’algorithmique, ainsi qu’une approche collaborative avec la technologie, le design génératif marque un changement significatif dans le domaine du design et de l’ingénierie.

Valorisation des mobilités douces, résilience renforcée face aux enjeux climatiques, extension urbaine favorisant les écoquartiers : à l’ère de la transformation numérique, les territoires intelligents sont des acteurs clés dans la gestion efficace des ressources et des services urbains, alimentés par l’utilisation des données. Mais quels sont, aujourd’hui, les enjeux cruciaux entourant l’usage des données dans les territoires intelligents, ainsi que les cadres nécessaires pour garantir une utilisation éthique, sécurisée et efficace de ces données au service du bien-être des citoyens et du développement durable ? De la protection de la vie privée et de la sécurité des données à l’interopérabilité des systèmes, de la participation citoyenne à la gouvernance des données, cette table ronde explorera les voies pour construire une ville connectée, inclusive et vertueuse, au service des habitants.

La consommation d’énergie de l’industrie représentait, en 2021, 19% de la consommation finale d’énergie en France. Impératif économique et stratégique pour les entreprises, c’est un levier de performance industrielle. Dans un contexte réglementaire contraint, l’efficacité énergétique représente aussi des avantages économiques certains pour les entreprises industrielles : réduction des coûts d’exploitation, amélioration de la productivité, réduction de la dépendance énergétique, avantage concurrentiel en termes d’image de marque et de marque employeur. La mesure fine des consommations énergétiques industrielles permet de disposer d’un premier niveau d’analyse et de lancer les premières actions de maîtrise de ces consommations. Alors comment aller au-delà, pour intégrer la réduction des consommations énergétiques et la réduction des impacts environnementaux comme véritables piliers de l’optimisation du pilotage industriel ?

Selon le cabinet de conseil américain Gartner, 50 % des travailleurs dans le monde seront « augmentés » par des solutions et des outils d’IA, sous une forme ou une autre, d’ici 2026. Dans l’industrie manufacturière, cette main d’œuvre augmentée et connectée révolutionne le travail et les process, en intégrant de manière transparente des technologies avancées (IoT, IA, réalité augmentée, réalité immersive, computer vision, cobots, exosquelettes, plateformes de travailleurs connectés) afin d’améliorer les capacités humaines, la sécurité et le bien-être des travailleurs, la productivité, la qualité et la traçabilité. Alors que l’industrie fait face à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée sans précédent, l’augmentation des capacités des travailleurs peut-elle être une réponse aux besoins, actuels et futurs, des salariés et des entreprises ?

Les capteurs sont une brique essentielle des systèmes industriels. Ils doivent permettre de mesurer et de caractériser physiquement une “scène” ou un processus industriel avec une variété de cas d’usages qui peut être très étendue, dans des conditions environnementales potentiellement sévères et avec des niveaux de sureté variables. Un large éventail de technologies de captation sont disponibles, des imageurs multi-spectraux aux capteurs de vibrations et températures, etc. Comment procéder pour sélectionner les bonnes solutions, les associer, nettoyer et traiter les données mesurées, analyser ces données avec ou sans IA, où localiser ces traitements ? Cette table ronde tentera d’apporter des éléments de réponse.

Fin 2023, le Parlement et le Conseil européens ont conclu un accord provisoire sur le nouveau règlement sur l’écoconception des produits durables (ESPR). Un jalon majeur dans l’approche de la Commission européenne en faveur d’une économie circulaire. Durabilité, réutilisation, évolutivité et réparabilité des produits, présence de substances chimiques qui empêchent la réutilisation et le recyclage des matériaux, efficacité énergétique et efficacité des ressources, contenu recyclé, empreinte carbone et environnementale, informations disponibles sur le produit : les nouvelles exigences visent à stimuler la circularité en couvrant les étapes de la conception jusqu’à la fin de vie des produits. La Commission européenne affirme ainsi que “d’ici à 2030, le nouveau cadre pour les produits durables peut permettre d’économiser 132 millions de tonnes d’énergie primaire”. En matière de produits électroniques et connectés, des acteurs agissent déjà pour accompagner l’adoption de modèles circulaires dans les opérations industrielles. Boucles de reconditionnement et de recyclage, solutions de rebillage, de récupération de composants, de rafraîchissement et de conversion d’alliage, d’interposition… découvrez comment la filière numérique peut peser sur la circularité de l’industrie.

Pendant longtemps, les risques cyber dans le monde industriel ont semblé ne concerner que les secteurs sensibles, comme ceux de l’énergie ou du nucléaire. Mais un certain nombre de cyberattaques ont démontré le contraire : peu importe la nature des réseaux opérationnels et de leurs champs d’application, ceux-ci peuvent à tout moment se retrouver exposés à des actes de malveillance informatique. A fortiori depuis que les systèmes industriels connectés (OT) font partie intégrante du système d’information (SI) global de l’entreprise, dont ils augmentent la surface d’attaque. Ils sont au cœur de la fameuse “convergence IT/OT”. Dans le contexte de l’automatisation industrielle et de toutes les contraintes associées, quelles sont les solutions qu’il est possible de déployer, et avec quelles étapes, notamment dans le cadre de la norme IEC 62443, standard incontournable de la cybersécurité industrielle ?

L’impact environnemental du numérique est aujourd’hui largement documenté. Face aux constats, les entreprises sont en première ligne pour agir en faveur d’un numérique plus responsable et engagé. Mais doit-on laisser la question du numérique responsable aux mains de l’IT ? Au regard des enjeux et au-delà des réponses solutionnistes, le numérique responsable n’est-il pas avant tout un sujet de gouvernance des entreprises ? Board, Comex, directeurs et directrices du développement durable et de la RSE, DG et PDG doivent-ils s’emparer du sujet pour transformer en profondeur les entreprises, avec un modèle numérique plus sobre ?

La réalité augmentée (RA) est entrée depuis plusieurs années dans les opérations industrielles, en offrant des solutions innovantes pour améliorer l’efficacité, la sécurité et la productivité. De la visualisation des données en temps réel à la navigation assistée pour la maintenance et la réparation, de la simulation 3D augmentée à la formation immersive et la collaboration à distance, la réalité augmentée offre de multiples applications pour optimiser les opérations industrielles. Accéder à des informations essentielles (inventaire, délais de livraison, caractéristiques d’un produit) en temps réel, identifier et traiter un problème sans ralentir ou arrêter la production, minimiser les erreurs humaines : la réalité augmentée apporte des bénéfices mais sur un champ encore limité. Sa convergence avec des technologies d’IoT, de jumeaux numériques et de réalités immersives peut-elle être le premier pas vers la construction d’un véritable métavers industriel ?

L’apparition de nouveaux modes de transport, la prise de conscience face aux enjeux environnementaux et le besoin de se déplacer sans perte de temps et à moindre coût créent de nouveaux usages. Le développement des mobilités actives, douces, multi-modales, partagées et autonomes remet en question les solutions classiques de gestion des flux de véhicules et de personnes. Denses et connectées, les villes sont au carrefour de tous ces flux (voitures, piétons, vélos, bus, train…). Dans cet environnement urbain, comment ces nouvelles mobilités contribuent-elles à créer des déplacements partagés et flexibles, efficaces, sûrs et propres ? Comment les technologies, et notamment l’émergence de l’IA, redéfinissent les paradigmes de la mobilité, offrant des solutions plus intelligentes, plus durables et plus accessibles pour les déplacements urbains et interurbains, et ouvrant la voie à un avenir de mobilité plus efficace et plus inclusif ?

Si l’analyse ce cycle de vie (ACV) appliquée aux services numériques révèle des limites (définition du périmètre du numérique peu évidente, difficulté d’accès aux données, non prise en compte des effets indirects), elle constitue néanmoins la méthodologie la plus aboutie pour évaluer les impacts environnementaux potentiels associés à un produit ou un service. Cadrée par les normes ISO 14040/44, l’ACV vise à quantifier les impacts les plus pertinents (émissions de gaz à effet de serre, épuisement des ressources naturelles, acidification, les émissions de particules fines ou radiations ionisantes) parmi un ensemble d’indicateurs environnementaux. De la collecte des données à la modélisation des impacts environnementaux, en passant par l’interprétation des résultats, elle constitue un outil de mesure et d’aide à la prise de décision incontournable, qui peut également être complété par d’autres approches complémentaires (analyse de maturité, benchmark des bonnes pratiques, traçabilité numérique, évaluations sociales).

En moyenne, plus de 80% des projets d’intelligence artificielle ne sont pas déployés, car les décideurs ne font pas confiance à une “boîte noire” dont ils ne comprennent pas le raisonnement. Les hallucinations de l’intelligence artificielle sont d’ailleurs légion, ce qui tend à leur donner raison pour des utilisations critiques. L’une des clés du développement de l’IA est donc l’émergence de solutions d’explicabilité qui permettront d’établir la confiance dans ces outils. De nombreux travaux ont eu lieu et des solutions commencent à voir le jour. Démarche AI TRiSM (Trust, Risk and Security Management, ou gestion de la confiance, du risque et de la sécurité de l’IA en français), réseaux de neurones auto-explicables pour le deep learning… Cette table ronde va permettre de faire un tour d’horizon des solutions émergentes et de leur mise en œuvre sur le terrain.